Qu’est-ce que l’hypnose?
L’hypnose est un état de relaxation et de modification de la conscience. Il s’agit d’un état naturel et sans danger pour le sujet hypnotisé. Contrairement aux idées reçues, celui-ci reste conscient et concentré.
Chacune et chacun d’entre nous expérimente un état d’hypnose au moins deux fois par jour : juste avant de se réveiller et juste avant de s’endormir. Toutefois, l’hypnose ne peut être confondue avec le sommeil ou l’évanouissement ; dans le sommeil nous ne sommes pas en mesure de répondre comme nous le faisons en hypnose.
De même, il vous est certainement arrivé d’être complètement absorbé par un film ou de vous rendre compte après un long trajet en voiture que vous ne vous souvenez pratiquement plus du chemin emprunté. Sans le savoir, vous vous étiez mis dans un état d’auto-hypnose.
Derrière ce phénomène simple, on a pu, grâce aux nouvelles technologies, observer les processus complexes dans le cerveau durant l’hypnose. Les recherches effectuées à l’aide de la tomographie par émission de positons (TEP) ont permis d’identifier une activité cérébrale spécifique à l’hypnose, différente de l’état de veille et du sommeil.
Définition de l’hypnose
“L’hypnose est une voie d’accès à l’inconscient permettant de contourner les aspects critiques du conscient, afin de mettre en place profondément et durablement de nouvelles cognitions et de nouveaux modes de fonctionnement.”
L’histoire de l’hypnose
Si l’on sait que l’état d’hypnose est connu par les anciennes civilisations (les anciens Egyptiens, par exemple), l’histoire moderne de la transe hypnotique débute avec le médecin Franz Anton Mesmer à la fin du XVIIIe siècle. Celui-ci explique l’état de transe par le « magnétisme animal ». Bien que contesté par les scientifiques de l’époque, le « mesmérisme » connaît un grand succès.
Le terme « hypnose » apparaît au XIXe siècle. L’hypnose est définie et théorisée par le médecin James Braid. Hypnos vient du grec et signifie sommeil, ce qui ne décrit pas correctement ce qu’est l’état d’hypnose. Braid décrit l’hypnose comme un « état de sommeil nerveux » et utilise cette méthode pour obtenir l’anesthésie lors d’interventions chirurgicales. D’autres médecins comme James Esdaile l’utiliseront à cette fin avant que l’avènement du gaz anesthésique ne mette un terme à cette pratique.
Suite à son apprentissage auprès de Charcot, Freud tente d’appliquer l’hypnose pour le traitement de ses patients mais y renonce par la suite afin de fonder sa propre méthode : la psychanalyse.
L’hypnose est remise à l’honneur aux États-Unis par Dave Elman et Milton Erikson à travers leurs études de l’hypnose. D’autres hypnothérapeutes célèbres aux États-Unis sont Ormond McGill, Gil Boyne (récemment décédés) et Gerald Kein.
De nos jours, l’hypnose connaît un large champ d’application. On l’utilise à nouveau dans le domaine médical pour certains actes chirurgicaux en complément d’une anesthésie locale, pour la chirurgie dentaire ou lors d’un accouchement. Il existe de nombreux exemples concrets de l’utilisation médicale de l’hypnose témoignant de résultats étonnants.